Les survivalistes sont-ils des écoanxieux?

Il y a dix ans, si vous aviez dit le mot «écoanxiété» à votre mère, elle vous aurait certainement fait la même tête que quand elle vous entend parler aujourd’hui de POV, de Skibidi ou de Brainrot. Mais de nos jours, le terme est devenu un concept bien ancré dans nos vies, que ça nous plaise ou non. On vous en parle, et on vous donne des conseils pour la surmonter. 

Par la rédaction

Un instinct de survie

L’anxiété en soi est une émotion très ancienne. Elle sert à nous alerter d’une menace et à nous permettre d’y réagir. Elle peut toutefois entraîner une difficulté à penser et à agir. L’écoanxiété peut donc paralyser, mais elle peut aussi mettre en mouvement, selon la personnalité de l’individu.

Dealer avec l’incertitude

Bien que les changements climatiques soient maintenant largement reconnus, tout le monde ne comprend pas de la même façon leur portée, leurs impacts dans nos vies quotidiennes et l’urgence d’agir. Les plans d’action sont multiples, et leur priorisation fait l’objet de débats ; tout cela mis bout à bout génère pas mal d’incertitude. Les 18-35 ans se trouvent ainsi exposés à des faits scientifiques complexes et anxiogènes, mais aussi à des informations parfois divergentes sur la crise climatique et les réponses à y apporter.

La conséquence de tout cela?

Un ensemble de personnes tentent de faire réagir leur entourage en jouant sur la peur et le désespoir. Ces messages sont contradictoires, polarisants, et, pour ne pas aider, la réalité et la dynamique des médias et des réseaux sociaux contribuent à accentuer les messages les plus percutants, ce qui entretient le clivage entre les différents groupes, plutôt que de favoriser leur rapprochement.

Et le rapport avec les survivalistes?

Les personnes qui suivent des stages de survie ou rejoignent des groupes de survivalistes ne forment pas un groupe homogène. Parmi elles, il y a évidemment des personnes qui peuvent ressentir de l’inquiétude quant au devenir de notre Planète. Les stages et formations que propose le groupe que nous avons rencontré pour notre formation de pistage peuvent apparaître comme une bonne manière de combattre son écoanxiété.

Ils sont l’occasion de passer du temps en nature, de développer ses connaissances sur la faune et la flore, de découvrir et de pratiquer des compétences ancestrales (abris, feu, tissage, cueillette, conservation des aliments, etc.) et une certaine sobriété dans le plaisir.

Il existe bien sûr des groupes plus fermés qui développent autour des « bris de normalité » (catastrophe naturelle ou panne majeure, rupture d’approvisionnement, conflit, etc.) une approche plus anxiogène et catastrophiste qui pourrait au contraire nourrir notre anxiété et nos biais cognitifs.

4 CONSEILS POUR RÉDUIRE SON ÉCOANXIÉTÉ

  • Chercher des sources d’information fiables et tolérer nos limites devant la complexité des changements climatiques et les solutions à y apporter.

  • Pratiquer la bienveillance envers soi-même. Cela aide à prendre du recul, à ne pas se laisser envahir par l’anxiété et cela favorise une action plus posée et plus efficace.

  • Garder contact avec la nature afin d’en célébrer la beauté.

  • Passer à l’action, de manière concrète, pour renforcer notre sentiment d’efficacité et de contrôle, en respectant bien sûr ses limites.

En résumé!

L’écoanxiété est une émotion qui peut affecter négativement notre qualité de vie; nous devons tous apprendre à l’accueillir, voire à la tolérer. En répondant à ce signal avec empathie et discernement, nous favorisons notre équilibre, nous posons des gestes propices à notre mieux-être et à la protection de notre environnement.

Libre adaptation du texte paru en novembre 2021 sur Unpointcinq

Crédit photo : Pexels

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